Alan Wake 2 toujours pas rentable, Starfield repart vers les étoiles
L'acu de la semaine du 5 mai
L’avalanche de jours fériés du mois de mai a du bon. En plus de pouvoir taper dans votre backlog, vous aurez tout le temps de lire ce nouveau numéro de Nostick Reloaded, votre infolettre hebdomadaire récapitulant tout ce qui s’est passé dernièrement dans le petit monde du jeu vidéo. Et entre les comptes de Square Enix dans le rouge et l’annonce du prochain gros showcase Xbox, la semaine a été pour le moins agitée.
La folle actu de la semaine
Par Mickael
Alan Wake 2 n’est pas bien riche
Alan Wake 2 a été le succès critique de 2023, et ça n’était pas évident au milieu de la foule de bangers auxquels on a eu droit l’an dernier. Mais la reconnaissance des testeurs et des joueurs n’est pas nécessairement synonyme de carton commercial. Le développeur Remedy a publié ses résultats pour le premier trimestre et surprise : le jeu n’est toujours pas rentable.
Avec 1,3 million de copies vendues, ce nouvel opus a recouvré « une partie significative des dépenses de développement et de marketing » mais pas la totalité des dépenses. Plutôt raide pour un jeu de l’année, mais il est vrai que Remedy a été pris au piège de son éditeur Epic, qui sur PC force le jeu à n’être distribué que sur sa propre boutique. On imagine que ça aiderait pas mal si Alan Wake 2 était aussi vendu sur Steam…
Malgré tout, Remedy a engrangé une hausse sympathique de son chiffre d’affaires qui s’établit pour le trimestre à un peu moins de 11 millions d’euros, soit une augmentation de 56 % sur un an. L’annonce des résultats a surtout permis au studio de faire le point sur ses différents projets, à commencer par Condor. Le spinoff de Control, qui sera un jeu service en multi, est entré dans sa phase de développement final, un lancement est donc dans les tuyaux.
Control 2, la suite du hit de 2019, avance bien lui aussi et s’il faudra attendre encore un moment avant de mettre la main dessus, la production est en bonne voie. Les remakes de Max Payne seront en mode « full production » cette année. Quant à Codename Kestrel, développé en tandem avec Tencent, il en est encore au niveau de l’affinage du concept.
Square Enix dans le rouge
Et puisqu’on parle gros sous, évoquons ceux de Square Enix qui ne sont pas spécialement glorieux. L’éditeur a annoncé avoir inscrit une perte de 22 milliards de yens, soit quelque chose comme 141 millions de dollars, pour son dernier trimestre fiscal (qui s’est achevé fin mars 2024). Il s’agit d’éponger ce que l’entreprise appelle une « perte liée à l’abandon de contenus » dans son activité de « jeux vidéo HD ».
Si Square ne donne pas de précisions sur la nature de ces contenus abandonnés, on peut penser que les jeux sortis sur PC et consoles n’ont pas atteint leurs objectifs de ventes, sans donner de noms. A priori, Final Fantasy 7 Rebirth ne serait pas le carton commercial espéré par le studio ; ce dernier a tout misé sur un lancement exclusif sur PS5, limitant ainsi ses chances de succès.
FF7 Remake avait connu un meilleur sort : le jeu était sorti sur PS4 (plus de 100 millions d’unités vendues) en pleine crise sanitaire, ce qui lui avait permis d’engranger des chiffres de vente rondelets. FF16 aussi a semble-t-il enregistré une meilleure fortune malgré son statut d’exclusivité PS5. Mais l’attrait de la nouveauté a certainement fait son effet. La société veut désormais se montrer « plus sélective » dans l’allocation de ses ressources de développement. Du moment que ces ressources sont tournées vers des versions PC, je dis ça je dis rien.
Les posters 🥵 de Lara vont revenir !
Gros ouf de soulagement chez les incels. Aspyr a confirmé que la disparition des posters montrant Lara dans des positions coquines était un accident dans le remaster de Tomb Raider 1-3. Le patch 2 livré il y a quelques jours avait malencontreusement supprimé ces fameux posters apparaissant dams le niveau « Sleeping with the Fishes » de Tomb Raider 3, provoquant une montée de lait chez les joueurs adeptes du complet mondialisé woke.
Aspyr s’est confondu en excuses, expliquant que les nouvelles textures HD et les mises à jour graphiques du correctif avaient provoqué la malheureuse suppression des images. Rassurons-nous : ces images seront de retour avec le patch 3, il ne s’agissait donc pas d’une censure (mais d’une mauvaise communication du studio, certes).
Starfield repart vers les étoiles
Les trois joueurs et demi qui font encore tourner Starfield sur leur Xbox et leur PC seront heureux de savoir qu’ils n’ont pas été oubliés. Une mise à jour va leur être proposée le 15 mai (elle est déjà disponible sur Steam, en bêta) avec, attention les yeux, des maps plus détaillées !
De nouvelles options de difficulté font aussi leur apparition, l’intérieur des vaisseaux est bien plus personnalisable, et attention les yeux sur Xbox Series X le jeu pousse à 60 FPS (mais pas sur la Series S).
Dans Starfield, quand on atterrit sur une planète vierge, il faut se taper l’exploration à pinces. Ce sera bientôt de l’histoire ancienne puisque des véhicules sont en développement ! Todd Howard, le patron de Bethesda, a aussi annoncé que la première extension Shattered Space est bien programmée pour cet automne, probablement pour le mois de septembre.
Un autre gros morceau est attendu probablement pour cette année, il s’agit du Creation Kit qui est d’ores et déjà en phase de test chez des moddeurs (même s’ils n’ont pas attendu pour bidouiller le jeu). Seront-ils capables de relancer l’intérêt autour de Starfield ?
Le gros showcase Xbox
Le reste de l’année s’annonce calme du côté de Sony et de Nintendo. Une occasion en or pour Microsoft, qui semble enfin être en mesure de cracher les gros jeux que les joueurs Xbox et PC sont désespérés d’installer sur leurs bécanes. Le 9 juin se tiendra le Xbox Showcase qui, surprise, sera suivi d’un direct : a priori, il s’agira de lever un coin du voile sur le prochain Call of Duty.
Ce showcase sera le premier qui présentera des jeux développés par les studios de Microsoft, Activision Blizzard et Bethesda, alors il va falloir mettre les petits plats dans les grands ! D’après le toujours bien renseigné Tom Warren, l’événement sera l’occasion d’une première annonce pour Gears of War 6, et de présenter le calendrier pour les prochains titres très attendus.
En septembre, on en parlait plus haut, Starfield devrait accueillir sa première extension Shattered Space. Le Call of annuel tomberait en octobre, suivi par Avowed et Microsoft Flight Simulator 2024 en novembre. Pour finir l’année en beauté, Indiana Jones et le Cercle ancien ferait son apparition sous le sapin en décembre.
Menaces sur la démocratie
Le capital sympathie de Helldivers 2 en a pris un coup derrière la cravate après l’annonce de Sony qui va exiger des joueurs PC de se connecter au jeu avec un compte PSN afin de le relier au compte Steam. Cette exigence sera mise en place à partir du 6 mai et évidemment, ça n’est pas la joie.
Certes, la création d’un compte PlayStation Network est gratuite, mais bon nombre de joueurs craignent l’exploitation de leurs données par Sony — ils n’oublient pas non plus les gros problèmes de sécurité récents qui ont permis à des pirates de plonger leurs gros doigts dans les serveurs de l’entreprise.
Le jeu PlayStation, sorti en même temps sur PC le 8 février, est un véritable carton qui continue d’attirer les joueurs en masse, bien décidés à imposer les valeurs de la démocratie contre les foutus insectes aliens. Mais si Helldivers 2 a tout réussi depuis le début, cette obligation de connexion à un compte PSN représente un premier accroc.
En même temps, Sony ne prend personne en traître : la page Steam du jeu indique depuis son lancement qu’un compte PSN est nécessaire pour jouer. Un problème technique a cependant forcé l’éditeur à reporter la mesure, qui allait forcément revenir un jour sur le tapis. Elle va lui permettre de « protéger les joueurs contre l’anti-jeu et les abus » et de bannir les tricheurs. Les nouveaux joueurs devront lier leur compte PSN dès le 6 mai, les joueurs actuels ayant jusqu’au 4 juin pour le faire.
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Nonne à tout faire
Attaquons tout de suite avec Indika, la grosse sortie de la semaine qui propose d’incarner une jeune nonne dans une Russie alternative de la fin du XIXe siècle. Si ce pitch de film d’auteur un peu chiant ne vous a pas séduit, sachez qu’il y a un twist : elle entend le diable en personne dans un jeu mélangeant des énigmes à la Resident Evil avec une partie exploration d’un univers bizarre. Malgré ses thèmes lourds, le titre est visiblement rempli d’humour noir tout en s’amusant avec le support vidéoludique. Les premiers retours sont positifs, décrivant un OVNI divertissant qui se paye le luxe de ne pas tirer en longueur inutilement avec des puzzles trop tirés par les cheveux. 25 € pour 5-6 heures de jeu sur Steam, également dispo sur PS5 et Xbox la semaine prochaine.
Adopte un Mech
Si j’aime plutôt bien les jeux japonais, je suis toujours resté hermétique à tout ce qui tourne autour des mechas (les espèces de gros robots pilotés par des humains). Vous aurez peut-être plus d’intérêt que moi pour le remake de FRONT MISSION 2 qui vient d’arriver sur PC et consoles après un premier lancement sur Switch l’année dernière. Il s’agit d’une refonte d’un vieux tactical-RPG avec des mechas, donc, qui n’était jamais sorti en dehors du japon et qui inclut des éléments de visual novel. En pratique, vous pimpez vos mechs avant d’enchaîner les villes et les affrontements au tour par tour, puis finissez la journée en allant papoter au bar. À réserver aux fans du genre, qui devront tout de même supporter une traduction visiblement hasardeuse et des graphismes qui restent datés malgré l’appellation de « Remake ». 34 € sur Steam (il y a une démo pour les curieux), également dispo sur consoles.
Saoule l’océan
Vous vous souvenez d’Endless Ocean ? Il y a fort à parier que non : cette série de deux jeux d’exploration sous-marine sortie à la fin des années 2010 sur Wii a été accueillie tièdement par la critique, si bien qu’on pensait la licence morte et enterrée. 15 ans après les derniers opus, les développeurs du studio Arika viennent de lancer un troisième opus qui est… visiblement pas terrible non plus. Comme d’hab’ il va s’agir de sillonner les fonds marins sans arme, ni haine, ni violence pour scanner différentes bestioles pour passer à la prochaine zone. Apparemment c’est très reposant et contemplatif les premières heures avant de devenir terriblement répétitif. À réserver aux grands, GRANDS passionnés de poissons qui savent dans quoi ils se lancent, d’autant plus que c’est quand même facturé 50 boules sur Switch.
Gordon bleu
Je voulais vous parler de MotoGP 24 pour me moquer, mais les quelques critiques glanées ici et là sont assez bonnes alors on va plutôt s’attarder sur Abiotic Factor, un audacieux mélange entre Half-Life 1 et Minecraft. Dans l’idée vous êtes un scientifique travaillant dans un gigantesque laboratoire souterrain où se produisent différents évènements paranormaux, comme l’arrivée de différentes bestioles toutes plus bizarres les unes que les autres. Le twist, c’est que ça se joue à 6 et qu’il s’agit d’un jeu de survie dans lequel vous pouvez crafter tout un tas de trucs allant du simple filet au canon laser en passant par des jetpacks ou des téléporteurs. Il va donc falloir se créer une base et fouiller les trois biomes différents (entrepôts/labos/bureaux) explorables à l’aide d’un monorail, ce qui me rappelle vaguement quelque chose. Les premiers retours sont positifs et les graphismes rétros ont l’air sympa : pourquoi pas si vous avez des copains sous la main et envie de retrouver l’ambiance de Black Mesa. 25 € sur Steam en accès anticipé, donc pensez à lire quelques critiques ici ou là avant de passer à la caisse.
Un peu de rab
Comme je le disais, MotoGP 24 est sorti cette semaine : il s’agit visiblement d’une entrée annuelle qui ne réinvente pas la roue, encore moins si vous avez joué au volet de l’année dernière. C’est vendu 50 € sur Steam, mais attention ça pique un peu les yeux (c’est aussi dispo sur PS4 et Switch, imaginez un peu). Microsoft a enfin lancé Sea of Thieves sur PS5, et sans surprise, c’est une bonne pioche si vous aimez les jeux de pirates. Facturé 40 € sur le PStore, c’est toujours moins cher que Skull and Bones (et sans doute plus fun).
Ah non non c’est 100 millions de PS4 😅. Désolé la tournure de la phrase était pas claire.